mercredi 28 juillet 2010

Fin de l'exposition

Image extraite d'un diaporama présenté dans le cadre de l'exposition Île potentielle/Sex Park




























L'exposition Île potentielle/Sex Park s'est terminée ce samedi à l'Espace Synesthésie. Toutefois, la résidence de Gwenola Wagon et Stéphane Degoutin ne se termine pas pour autant puisque les deux artistes entrent maintenant dans la phase active de leur processus de création. Nous vous tiendrons au courant des avancements et des prochains événements en temps et lieu. Revenez voir!

mercredi 21 juillet 2010

Et de quatre!

17/07/2010 Gwenaëlle Stubbe, écrivaine et membre du collectif VEG@


17/07/2010 Dans le sens des aiguilles: Deborah Boico, Gwenaëlle Stubbe, Stéphane Degoutin, Agnès Caffier, Gwenola Wagon


17/07/2010 Deborah Boico, urbaniste


17/07/2010 Agnès Caffier, artiste




















La quatrième et dernière séance de discussion avait lieu samedi dernier, le 17 juillet. Celle-ci fut toutefois assez différente des autres, puisque de nombreux visiteurs de l'exposition se sont prêtés au jeu de l'interview devant caméra, et que la partie "débat" s'était plutôt transformée en exposé explicatif sur les projets en cours des deux artistes. L'interaction était toujours au rendez-vous, les participants donnant régulièrement leur avis sur des propositions amenées par Gwenola et Stéphane. Ce fut une bonne occasion de faire le point puisque ce ne sont plus trop les idées qui manquent, mais qu'il reste plutôt à établir LA piste qui mènera au résultat final.

Chaque moment devant la caméra rajoutait toutefois du contenu assez intéressant aux réflexions sur les utopies urbaines. Il y eut tout d'abord de bonnes interventions sur le corps libéré de sa normalité et de son côté répétitif. Sur un besoin de le rendre animal, de ne plus voir son humanité. Sur une possibilité, aussi, de retourner des parties de la ville pour y faire apparaître des vallées, avec des moutons, des potagers, etc. Plus tard on énonça la possibilité que chaque toucher du quotidien (par exemple dans le métro) puisse se transformer en véritable plaisir sensoriel. Le Sex Park fut aussi dépeint comme un lieu fait de plastique multicolore, un lieu populaire et artificiel. Bref, il y avait toujours autant à dire sur ce sujet vaste.

Il fut assez intéressant de voir ce que chacun pouvait ajouter à des idées ayant déjà fait un petit bout de chemin. Et il sera aussi bien passionnant de suivre le développement de ces mêmes idées au cours des prochains mois. À suivre!

lundi 19 juillet 2010

Entendu à la quatrième discussion

moutons - vallées - choix - ailleurs - steppe -          normalité - animal - toucher - plastique - refuge - terrorisme - maintien - mémoire - promenade -       Peugeot - terrorisme - GPS - sel - équation parfaite - acceptable - refuge

mardi 13 juillet 2010

L'utopie selon Charles Fourier

La représentation d'un phalanstère, selon Charles Fourier.


























Le philosophe français Charles Fourier établit lui-aussi son modèle de communauté utopique. Nommée Phalange, celle-ci devait être logée dans un phalanstère, bâtiment gigantesque semblable à un château. Cet endroit devait être une sorte d'hôtel coopératif où la température serait toujours bonne et où l'on y ferait pousser fleurs et fruits en abondance. La communauté, comptant entre 1600 à 1800 membres, devait aussi être libérée de tout rapport parental ou d'autorité. 

Fourier s'intéressa aussi énormément à l'idée de passion, et publia à ce sujet Le nouveau monde amoureux (1816), où il amena l'idée d'un gouvernement et d'une économie régis par l'Attraction Passionnée. Selon lui, les trois ennemis naturels des passions et de l'harmonie sont l'uniformité, la tiédeur et la médiocrité.

Évidemment, il y aurait beaucoup à dire sur le sujet mais si cela vous intéresse et que vous voulez en savoir plus, vous pouvez trouver Le nouveau monde amoureux sur le site que voilà.

Merci encore une fois à M. Gérard Verroust, professeur à Paris 8, pour les précieuses informations.

lundi 12 juillet 2010

L'utopie selon Claude-Nicolas Ledoux

Plan du projet de l'Oikema de Claude-Nicolas Ledoux, vers 1780
(Cliquez pour agrandir)



























Ce qu'aurait pu être l'Oikema de Claude-Nicolas Ledoux, vu de l'extérieur.























Lors de la première discussion qui s'est tenue le 1e juillet dernier, M. Gérard Verroust, professeur à Paris 8, s'était prononcé sur certains modèles de cités utopiques ayant déjà été pensées, conceptualisées et même réalisées en partie. Par contre, un projet très intéressant avancé dès 1775 par Claude-Nicolas Ledoux, architecte et urbaniste français, n'avait pas été mentionné (les sujets à l'étude étant déjà très nombreux et le temps manquant). M. Verroust nous a donc fait parvenir quelques documents très intéressants à ce sujet et nous l'en remercions grandement.

Le projet de Ledoux, directement dans l'idée du Sex Park de Gwenola Wagon et Stéphane Degoutin, consistait en une cité idéale conçue dans l'esprit des Lumières et comprenant un bâtiment nommé Oikema. Cette "maison des plaisirs", regroupant une série de bains et de cellules, n'avait d'autre utilité que de s'abandonner à ses désirs les plus divers et les plus pervers.

Vous pouvez lire ici, en format PDF, un texte de Ledoux sur cette fameuse maison.
Et si tout cela vous intéresse, vous pouvez aussi lire ce document très intéressant intitulé "La maison du pauvre", aussi publié par Ledoux.

(Un merci tout spécial à M. Gérard Verroust pour les renseignements et les copies de documents.)

mercredi 7 juillet 2010

Réunion du Conseil général de la Seine Saint-Denis

02/07/2010 Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon expliquant leur résidence au Conseil général de la Seine-Saint-Denis











Le Conseil général de la Seine-Saint-Denis tenait une réunion vendredi dernier à Synesthésie. Ce fut l'occasion de parler des différentes résidences en cours dans le département. Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon étaient d'ailleurs présents afin d'expliquer leur travail débuté depuis peu à Synesthésie.

Et de trois!

03/07/2010 Sébastien Rémy, artiste et Guy Lelong, écrivain, critique et chercheur.
03/07/2010 Cécile Bicler, cinéaste
03/07/2010 De gauche à droite: Stéphane Degoutin, Sébastien Rémy, Guy Lelong, Gwenola Wagon, Cécile Bicler et Aurélie Gigot (professeur)



La troisième soirée de discussion prenait des directions assez intéressantes (et parfois inattendues) alors que de nombreuses propositions de départ de Gwenola Wagon et Stéphane Degoutin dérivaient, se transformaient et se précisaient au gré des fantaisies des participants. D'une idée de système collectif permettant par exemple d'étiqueter virtuellement et en temps réel des édifices dont l'éclairage resterait ouvert toute la nuit, dépensant beaucoup trop d'énergie, ou encore des déchets jetés là où il ne le fallait pas, on en est arrivé à un programme de micro-rencontres ou micro-fêtes commandées. Ou encore des réunions de névroses et des fan-clubs de lieux. Pas mal!

Les lieux de plaisir dyonisiens (ou pas) de chacun ont aussi été discutés et ce fut intéressant d'entendre tout le monde se prononcer sur ces petits paradis personnels. On parla aussi de zombies, du Forum des Halles et de sa Place Carrée, de la Défense et de bien d'autres trucs encore. Ce fut une discussion riche et animée, avec un bon échange entre les participants. Il reste une autre séance le 17 juillet, que nous commenterons ici même. Vous pouvez d'ailleurs vous y inscrire en contactant l'équipe de Synesthésie au mediation@synesthesie.com ou par téléphone au 01 40 10 80 78. 

Et de deux!

02/07/2010 Claire Dehove, artiste
02/07/2010 Vanessa Théodoropoulou, chercheuse et critique
02/07/2010 Véronique Hébert
02/07/2010 De gauche à droite: Anne-Marie Morice, directrice de Synesthésie, Stéphane Degoutin, Gwenola Wagon, Claire Dehove (de dos)






























La deuxième session de discussion a laissé place à des pistes souvent très intéressantes, allant dans de nombreuses directions et peut-être plus ancrées dans les aspects philosophiques des utopies urbaines. Le même concept avait été conservé, soit de prendre à part les personnes intéressées à passer devant la caméra pour quelques questions, et d'enclencher la discussion par la suite, tous ensemble. Lors de cette deuxième étape, les participants se sont prononcés sur les notions de désir, de fantasme et de sexualité. Le décalage entre le terme sex, à la base très individuel, privé, et le terme park, ramenant à quelque chose de public a été mentionné. On a aussi énoncé l'idée du sex park créant un vide plutôt que d'en combler un puisqu'il est connu qu'un fantasme réalisé en amène toujours un autre. Comme le disait Lacan (et le citait Yan Ciret, auteur, conférencier et commissaire d'expositions, lors de la discussion): "Tout ce qui est su est perdu pour le désir".

Ce fut donc encore une fois un beau mélange d'univers qui fut étalé à la table de discussion de la salle d'exposition. Et l'évolution entre cette soirée et celle d'hier se faisait aussi bien sentir. Des idées se précisent ou au contraire, s'élargissent mais bref, c'est un vrai brainstorm qui se crée à chaque fois, et ça, c'est tout simplement génial!

mardi 6 juillet 2010

Entendu à la première discussion

Sex Park - liberté - imaginaire - biomorphique - jungle - plongée - piscines de Perrier - Sex Park pour pigeons - Les Halles - Stains - Wikipédia -  banlieue à Paris - Claude-Nicolas Ledoux - Villetaneuse - La Défense - clitoris - individu - se réaliser - Golden Gate Park - Fourier -plaisir - survie - Lumières  - s'épanouir - vie - désirs - Alexis - Fluide Glacial - vibromasseur

Une première discussion


01/07/2010 Stéphanie Catto de la mairie de Nanterre
01/07/2010 Gérard Verroust, professeur à Paris 8

































01/07/2010 Alexis Chazard, artiste




























La première rencontre-débat autour des utopies urbaines organisée par Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon avait lieu jeudi soir dernier à l'Espace Synesthésie. Séparée en deux parties bien distinctes, la séance donnait place tout d'abord aux idées personnelles de chacun avant de mettre le tout en commun.

En effet, installés devant la caméra vidéo, les participants étaient d'abord invités à élaborer sur quelques questions ou pistes de réflexion amenées par les deux artistes. Cette partie fut d'ailleurs très intéressante puisque très axée sur l'imaginaire, avec des propositions parfois loufoques, parfois très lucides et réfléchies, mais toujours dans une idée de plaisir au sens large.

La partie prenant place à la table de discussion a débuté sur une note beaucoup moins utopique, ancrée dans le réel, alors que les problèmes sociaux étaient à l'étude. Des sujets aussi divers que l'absurdité d'une ville durable mais non-renouvelable, en passant par une idée de Wiki Forest ou Wiki Park transposant le fonctionnement de Wikipedia à notre environnement immédiat, furent aussi lancés et débattus. Le concept de "possibilité de retour en arrière", de destruction et de reconstruction, fut très important d'ailleurs, autant en contexte d'information sur le web que dans celui de cité utopique.

Cette première discussion donna le ton aux deux suivantes, qui eurent lieu vendredi et samedi. Nous y étions pour suivre l'évolution des idées enclenchées et de nombreux articles seront d'ailleurs publiés ici au cours des prochaines semaines afin d'en témoigner. Une dernière séance se déroulera aussi le 17 juillet et vous pouvez toujours vous y inscrire au mediation@synesthesie.com ou par téléphone au 01 40 10 80 78.